Laos
De retour du Laos,
dans une région où je n'étais pas retourné depuis 2005, un grand choc: des centaines, des milliers d'hectares de forêt tropicale primaire partis en fumée, pour laisser place à des plantations d'hévéa pour faire du caoutchouc, pour des compagnies chinoises...
"Avant les autorités nous ont toujours interdit de toucher à la forêt pour planter du riz. Aujourd'hui ils nous disent de le faire autant qu'on peut, à condition que ce soit pour l'arbre à caoutchouc des Chinois", dit le chef d'un village.
De 14.000 hectares actuellement, les plantations d'hevea doivent atteibdre 200.000 hectares dans trois ans. En quasi-totalité, pour des exploitants chinois, qui rassasient la faim en matières premières la Chine voisine.
Les ONG qui font un travail de fourmi depuis dix ans pour le développement durable dénoncent une perte massive de l'écosystème, la disparition traditions des peuples concernés, et le risque de dépendance des nouveaux agriculteurs face à un monopole des prix.
Dans un pays aussi magnifique, ça fait mal de voir un passage aussi brutal dans l'arrière-cour de la mondialisation...
lire mon article dans Liberation: http://www.liberation.fr/actualite/economie_terre/255256.FR.php